Cet article n’a pas pour but de présenter le frelon et sa problématique qui est maintenant connue. Le lecteur trouvera avec ce lien l’ensemble des éléments d’informations disponibles sur l’animal sur le site de Wikipédia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vespa_velutina
Attention certains éléments ne sont pas vérifiés, d’autres sont même depuis infirmés.
Cet article est une présentation des phénomènes observés, en particulier auprès des ruches installées dans mon jardin.
Mes ruches sont installées depuis l’été 2012. Les premières attaques ont été constatées en octobre 2013.
En effet, cette information est confirmée, les besoins en protéines des frelons sont les plus important à partir de l’été car ils augmentent alors leur population afin de générer des femelles qui seront fécondées (les fondatrices) et se cacheront tout l’hiver. A partir de novembre, la colonie restée dans le nid meure. Les gros nids observés sont normalement vides à cause du froid. A la fin de l’hiver, les fondatrices qui ont survécu sortent et chacune fonde une nouvelle colonie qu’elle démarre seule.
Depuis 2013, les attaques n’ont cessé d’être plus précoce (août depuis 2016) et de durer plus longtemps d’une année sur l’autre.
Cette année, elles ont commencé à la mi-août et j’ai tué les derniers frelons il y a deux jours, le 19 novembre, cela n’était jamais arrivé aussi tard !

Nid de frelon au Routin, photo du 13 novembre 2018
Le problème majeur est qu’ils mobilisent la ruche pour sa défense à un moment crucial ou les abeilles doivent préparer la grappe pour passer l’hiver. Ces attaques tardives menacent donc directement la survie de la ruche durant l’hiver.

J’ai remplacé les grilles par des plaques d’aluminium percées avec moins de trou le tout derrière un grillage à poule. Les abeilles sont gênées mais moins que les frelons.

L’ensemble du dispositif sur les deux ruches et au centre une ruchette. Les photos sont du 5 novembre, depuis la ruchette est vide, les frelons sont rentrés, la colonie n’était pas assez populeuse.
L’importance des attaques n’a également cessé de croître, les colonies s’étant rapidement multipliées.
Depuis quelques années, les collectivités locales prennent en charge tout ou partie des coûts d’intervention d’un désinsectiseur lorsqu’un nid de frelon est détecté. Pour l’agglo de Dinan, cela s’arrête à la mi-octobre.
A Fréhel, au printemps 2017, la commune a mis en place des pièges spécifiques qui sont homologués pour capturer les fondatrices. C’est le policier municipal qui est en charge de l’opération. C’est un vrai succès. De mars à avril 2017, nous avons capturé dans deux pièges à côté de mes ruches, 120 frelons asiatiques. Les années passées je n’avais jamais repéré leur passage à cette époque. En fait, je ne les voyais pas. Les fondatrices repèrent les sources potentielles de nourriture avant de choisir l’emplacement pour créer le pré nid, souvent bas dans un abri naturel ou non (buisson, abri de jardin…). Lorsque la colonie a prospéré, elle déménage souvent au sommet d’un grand arbre pour créer les grands nids. Voilà pourquoi s’il y a eu un nid de frelon, il y en aura un ou plusieurs autres l’année suivante.
L’été 2017, les attaques ont commencé mi-août mais n’ont jamais été importantes, début septembre les abeilles n’adoptaient plus de dispositif de défense sur la planche d’envol, les frelons étaient rares.
Le piégeage a donc été réitéré dès février 2018, les pièges laissés jusqu’en avril 2018. Ils sont sélectifs, on ne capture que des frelons (asiatiques ou européens) des mouches et des guêpes. Nous avons capturé plusieurs dizaines de frelons asiatiques, moins qu’en 2017 ce qui est normal puisqu’il y a eu moins de nids à l’été 2017 donc moins de fondatrices en 2018.
Malheureusement, un seul nid à proximité, donc une fondatrice non capturée, suffit à mettre en péril les ruches à l’approche de l’hiver.
C’est pourquoi, lorsqu’un nid est détecté dans le village et s’il est accessible, je me propose de le détruire bénévolement lorsque cela m’est possible. Vous avez certainement un apiculteur à proximité de chez vous qui fera de même.
Si vous découvrez des nids signalez les à vos mairies, même si ils sont vides maintenant, cela permettra de placer des pièges à fondatrices au bon endroit dès février.